Un mix énergétique en transition

EDT affirme son rôle de catalyseur essentiel de la transition énergétique en Polynésie française, collaborant étroitement avec toutes les entités du Pôle Énergie d’ENGIE en Polynésie. Jouant un rôle clé dans la décarbonation, l'innovation et la modernisation des infrastructures électriques du Fenua, EDT vise à assurer un mix énergétique durable et une gestion optimisée des ressources locales. L'objectif est de garantir la sécurité de l'approvisionnement et la performance opérationnelle.

Putu Uira : Une technologie clé pour accompagner la transition énergétique de la Polynésie

Putu Uira est une batterie de très grande capacité, installée dans la vallée de la Punaruu. Mise en service début 2023, elle représente une première en Polynésie française. Grâce à ses 10 MWh de stockage et à sa puissance de 15 MW (assez pour alimenter un quartier de 1 000 foyers pendant une journée entière), elle peut réagir en quelques fractions de seconde pour stabiliser le réseau électrique de Tahiti. Concrètement, cette installation — composée de six grands conteneurs techniques et d’un poste électrique de 30 kV — agit comme une « réserve tournante ». Elle remplit un rôle auparavant assuré par les moteurs thermiques de la centrale Émile Martin : celui de maintenir la stabilité du réseau en cas de variation rapide de la consommation ou de la production. Résultat : la centrale de Punaruu peut réduire son temps de fonctionnement de 6 000 heures par an, ce qui équivaut à 3 000 tonnes de carburants fossiles économisées (l’équivalent de 100 camions-citernes de diesel non consommés) et à une baisse significative des émissions de CO₂ : l’équivalent de plus de 25 000 arbres plantés chaque année. En allégeant la charge des moteurs, Putu Uira prolonge aussi leur durée de vie.

Un levier essentiel pour les énergies renouvelables
L’un des apports majeurs de Putu Uira est de faciliter l’intégration des énergies renouvelables sur l’île. En réduisant le recours minimal aux groupes thermiques pour équilibrer le réseau, elle permet de faire plus de place à l’électricité produite par le soleil ou les rivières.

Grâce à cette souplesse nouvelle, Tahiti a pu atteindre des pics records de production d’énergie renouvelable : jusqu’à 95 % sur certaines journées ensoleillées, avec 59 % d’hydroélectricité et 36 % de solaire, comme ce fut le cas le 30 septembre 2023. En permettant au réseau d’absorber une plus grande part d’énergie verte, Putu Uira devient un rouage essentiel dans la réussite de la transition énergétique du territoire.

Un projet exemplaire à l’échelle locale et nationale
Ce projet unique en son genre en Polynésie, et encore rare à l’échelle nationale, illustre la capacité d’EDT à innover et à anticiper les besoins futurs. Il s’inscrit dans la stratégie globale de décarbonation du Groupe ENGIE, tout en répondant aux ambitions du Pays pour un avenir énergétique plus durable. Avec un investissement de 1,7 milliard de francs CFP et une durée de vie prévue de 15 ans, Putu Uira combine des bénéfices environnementaux et économiques. Il réduit la dépendance au fioul, limite les coûts liés aux carburants fossiles, et sécurise l’évolution du mix énergétique de Tahiti. À travers cette initiative, EDT confirme son rôle de moteur de la transition énergétique locale, en mettant la technologie au service d’un modèle e la transition énergétique locale, en mettant la technologie au service d’un modèle plus sobre, plus propre et plus résilient, adapté aux besoins de la Polynésie d’aujourd’hui et de demain.

Marama Nui : L’énergie des rivières au service de Tahiti

Depuis plus de 40 ans, Marama Nui transforme la force des rivières de Tahiti en électricité renouvelable. Cette filiale d’EDT, spécialisée dans l’hydroélectricité, alimente aujourd’hui près d’un tiers de la consommation électrique de l’île, l’équivalent de la consommation électrique de près de 55 000 foyers polynésiens. Son activité repose sur un réseau dense de 16 centrales et 23 turbines, réparties dans cinq grandes vallées : Vaite, Vaihiria, Fa’atauti’a, Tita’aviri et Papeno’o. Cette dernière représente à elle seule plus de 60 % de la production hydraulique de Tahiti. Avec ses 16 barrages et 28 captages d’eau, Marama Nui dispose d’une puissance installée de 47,6 MW. Cette capacité permet une alimentation régulière du réseau, tout en assurant une exploitation continue et fiable de ses installations, y compris pendant les périodes de forte demande.

Innover pour produire plus d’énergie propre
Marama Nui investit en permanence pour moderniser ses équipements et optimiser la production de ses sites existants. Plutôt que de construire de nouvelles infrastructures, elle développe des solutions techniques qui augmentent le rendement de ses centrales sans impact environnemental supplémentaire. C’est le cas du programme Hydromax, qui a permis, par exemple, de doubler la conduite forcée menant à la centrale de Tita’aviri 1. Ce projet a permis de stocker davantage d’eau et d’augmenter la production d’électricité, tout en préservant les paysages et la biodiversité locale. En 2017, une nouvelle turbine “VLH” (Very Low Head) a également été mise en service pour tirer parti d’une chute d’eau modérée de seulement 4 mètres, produisant assez d’énergie pour alimenter environ 200 foyers.

S’engager pour les communautés et la nature
Au-delà de la production d’énergie, Marama Nui agit concrètement pour l’environnement et les populations locales. Elle organise régulièrement des visites pédagogiques pour les élèves afin de les sensibiliser à la préservation des ressources naturelles. Dans certaines vallées, elle soutient également des projets communautaires comme la mise en place de jardins partagés biologiques, à l’image du “Faa’pu bio” développé dans la vallée de Tita’aviri. Cette approche traduit une volonté forte d’intégrer les installations dans leur environnement humain et naturel, en créant de la valeur locale tout en respectant les écosystèmes.

Un avenir hydraulique ambitieux et durable
D’ici à 2050, Marama Nui prévoit de réhabiliter l’ensemble de ses barrages pour prolonger leur durée de vie et maintenir leur efficacité. Ces projets s’inscrivent dans une dynamique d’adaptation du réseau à l’intégration croissante des énergies renouvelables. L’entreprise étudie aussi de nouvelles solutions de stockage, comme les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP), qui permettront d’optimiser l’utilisation de l’hydroélectricité à tout moment de la journée. En alliant innovation technique, gestion durable de l’eau et ancrage local fort, Marama Nui reste un acteur central de la transition énergétique du Fenua.

L’énergie au cœur des îles : innover partout, pour tous

La transition énergétique du Fenua ne se limite pas à Tahiti. Elle prend tout son sens dans les îles, là où les réalités géographiques imposent de concilier autonomie, sobriété et innovation. Grâce à l’engagement coordonné d’EDT, EDP et EDM, la production d’électricité se transforme progressivement pour intégrer davantage de sources renouvelables, tout en maintenant la qualité et la continuité du service public.

Bora Bora : le BESS de Faanui, une prouesse technique

Sur l’île de Bora Bora, un système de stockage par batteries (BESS : Battery Energy Storage System) a été mis en place à Faanui. Ce dispositif permet de mieux intégrer l’énergie solaire produite localement, d’optimiser le fonctionnement de la centrale thermique et de renforcer la résilience énergétique de l’île. Une avancée technologique au service d’une vision plus durable.

Ce système de stockage par batteries permet à l’île :
- d’intégrer plus d’énergie solaire
- d’économiser 1,5 million de litres de gazole/an
- d’éviter 5 000 tonnes de CO₂/an

Makatea : 90 % d’énergies renouvelables en 2025

À Makatea, commune associée à Rangiroa, EDP est en cours de déploiement un projet exemplaire combinant photovoltaïque et stockage par batteries lithium-ion. Résultat : une autonomie énergétique qui sera portée à plus de 90 %, une consommation de gazole divisée par 8, et une réduction significative des émissions de CO₂. Ce modèle montre que même les plus petites îles peuvent être des laboratoires d’innovation verte.

Marquises : l’hydroélectricité au cœur de l’équilibre

Dans l’archipel des Marquises, c’est EDM qui exploite 9 centrales hydroélectriques, en complément de 15 centrales thermiques. Ce parc unique permet de valoriser les ressources en eau de l’archipel et de limiter le recours aux énergies fossiles. L’hydroélectricité y joue un rôle central dans la stabilité du réseau et la réduction de l’empreinte carbone.
Grâce à des solutions adaptées à chaque île, des investissements ciblés et une expertise partagée entre les entités du groupe, le Pôle Énergie d’ENGIE construit un modèle énergétique insulaire plus vert, plus résilient et plus juste.
Chaque île compte. Aujourd’hui, partout où ENGIE est présent en Polynésie, un projet photovoltaïque ou de stockage d’énergie est en cours ou déjà en service. Aucun territoire n’est oublié, car chaque projet, aussi modeste soit-il, fait progresser la transition énergétique du Fenua.

Des fermes solaires qui produisent, innovent et s’intègrent dans la vie locale

Sur la presqu’île de Tahiti, deux grandes fermes solaires — Fare Meri et Fare Gouwe — incarnent une nouvelle étape dans la transition énergétique de la Polynésie. Développées par Ito Nui, ces installations s’étendent sur 10,5 hectares à Taravao (une surface équivalente à une quinzaine de terrains de football) et rassemblent plus de 16 500 panneaux photovoltaïques. Leur capacité installée de 9 MWc permet de produire chaque année l’équivalent de la consommation de 4 000 foyers, soit environ 2,5 % de la demande annuelle d’électricité de Tahiti.
Pour garantir une alimentation continue même après le coucher du soleil, ces sites sont équipés de 1 428 batteries lithium-ion, offrant une capacité de stockage de 14,5 MWh (ce qui permet de stocker assez d’énergie pour alimenter 8 800 foyers pendant 5 heures). Ce système permet une meilleure régulation de l’énergie injectée dans le réseau. Grâce à ces fermes, près de 3 millions de litres de diesel sont économisés chaque année (l’équivalent de la consommation annuelle de carburant de 2 000 voitures), et 6 200 tonnes de CO₂ ne sont plus rejetées dans l’atmosphère (soit l’équivalent des émissions annuelles d’environ 1 000 foyers polynésiens).

Allier performance énergétique et innovations durables

Ces projets bénéficient des technologies les plus avancées : les panneaux bifaciaux, par exemple, captent la lumière des deux côtés, ce qui améliore leur rendement. Le système de stockage permet quant à lui de renforcer la stabilité du réseau en cas de forte demande ou de baisse de production.
L’objectif est clair : permettre à Tahiti d’augmenter progressivement la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique, tout en garantissant une électricité stable et à un prix maîtrisé pour les consommateurs. Ce modèle s’inscrit dans la stratégie de long terme portée par le Groupe ENGIE en Polynésie.

Des fermes solaires au cœur du territoire

Les fermes de Fare Meri et Fare Gouwe ne sont pas que des sites techniques. Elles ont été pensées pour s’intégrer harmonieusement dans leur environnement et générer des retombées locales positives. C’est ainsi qu’aux côtés de la production d’énergie, des activités agricoles et sociales ont été mises en place.
Des moutons assurent l’entretien écologique des terrains, des ruches produisent du miel local, et des projets d’agrivoltaïsme sont en développement. Ces initiatives permettent de créer de l’emploi, de dynamiser l’économie locale, et de faire de ces fermes un exemple de cohabitation réussie entre production énergétique et activité humaine.